Détente et vacances : invitons la poésie dans nos bagages !
Pour célébrer la période estivale et nous glisser vers la quiétude de ce bel été à venir, je fais le choix (audacieux car personnel) de vous partager un texte qui j’espère vous proposera des moments, des sensations agréables !
Je l’ai écrit au printemps et je trouve que le message invite à la détente et à l’accueil de la pause estivale ou du ralentissement que je vous suggère de vous offrir durant ses 2 mois de juillet et d’août !
Ma façon de vous souhaiter un magnifique été avant de vous retrouver en pleine forme en septembre pour mon article de rentrée.
Que voyez-vous en ouvrant la fenêtre ?
En ouvrant la fenêtre…
J’ai entendu le chant des oiseaux m’accueillir joyeusement.
J’ai vu la cime des arbres, vert tendre du printemps, chapeautée le quartier.
J’ai senti la fraicheur du matin qui s’éveille et la douceur d’une journée qui s’annonce.
J’ai compris que j’étais la seule à pouvoir le faire.
J’ai touché l’intention du désir, la vision du possible.
J’ai goûté la saveur de l’amer et le piquant du piment.
J’ai surpris mes pensées sur le fil, à tricoter des idées bizarres.
Bizarre, vous avez dit bizarre 😊
J’ai eu clairement envie de découvrir cet ailleurs quelque part, de l’autre côté.
En ouvrant la fenêtre…
J’ai entendu le souffle de la nature, reconnaissante et pressée.
J’ai vu les branches tendues vers moi comme des bras amicaux.
J’ai senti les timides rayons de soleil pointer leurs frileuses lumières.
J’ai compris que la journée sera ce que j’en aurai décidé.
J’ai touché la sensibilité de mon âme, cachée, masquée sous les buissons arides.
J’ai goûté avec malice cet instant égoïste, d’écriture solitaire.
J’ai surpris mon regard se poser sur le bleu indéterminé de ce ciel découvert.
J’ai eu clairement envie de rester bien confort sous ma couette pour poursuivre ma quête.
J’ai imaginé la complicité d’un regard, la timidité d’un sourire, la naissance d’une rencontre.
J’ai vu la lumière de Toscane, les couleurs qu’elle offre à la vallée sous mes yeux éblouis.
En ouvrant la fenêtre…
J’ai humé le thé vert aux pétales de cerisier du Japon.
J’ai aimé partir et aussi revenir.
J’ai posé mes pieds dans le sable fin de Bali, des Maldives ou d’une plage aux Seychelles.
J’ai marché sans but pendant des heures dans cette forêt enchantée
Je me suis laissée dominer par les maîtres des lieux, ces grands chênes, mes aïeux.
J’ai respiré le parfum délicat du romarin, du basilique et de la menthe sauvage.
J’ai accepté la brise chaude qui caresse ma peau, seule, étendue sur le sable.
J’ai aimé le moment délicieux du mot glissant sur la page, les lettres qui coopèrent pour former cette parole précieuse, offerte à celui qui lira.
J’ai apprécié la solitude de l’instant que je prends.
J’ai dit oui au printemps pour qu’on ouvre les portes, on vide les placards, on aère les esprits, on s’adonne au nouveau.
J’ai entendu la petite musique dans ma tête qui dit : « tu y arriveras ».
Si vous souhaitez tenter l’exercice, je vous invite à prendre la plume et à noter spontanément, en écriture automatique , en un jet, (ce que j’ai fait ici) sans vous censurer, sans vous juger ce que vous voyez quand vous ouvrez la fenêtre…
Laissez-vous surprendre par votre talent, votre sincérité, en un mot : le langage du cœur 😊
Bon voyage et excellent été !
A bientôt
Corinne
