La parabole de l’assiette ou le syndrôme du plaisir immédiat !

De l’assiette … au projet pro

Imaginez ! Vous êtes au resto. On vient de vous servir un plat que vous avez choisi avec gourmandise. Vos papilles sont en alerte, vos yeux brillent à l’idée de déguster ce met qui s’annonce prometteur. Votre esprit est réceptif et tous vos sens sont en éveil. Le moment de plaisir qui se prépare, vous enthousiasme.

Et là, je vous coupe dans votre élan et vous invite à vous poser cette question : par quoi commencez-vous ? (car il y a incontestablement une hiérarchisation consciente ou pas ). La première bouchée ? le premier coup de fourchette ? Choisissez-vous le meilleur morceau (celui que vous estimez le meilleur) pour vous garantir un plaisir immédiat ?
Ou réservez-vous cette meilleure bouchée pour finir votre assiette et reporter votre plaisir, votre satisfaction ultime en fin de dégustation ?

Personnellement, j’opte pour l’option 2 et ce que j’ai compris grâce au docteur Pleux, me procure un immense plaisir durable !

S’empêcher … pour progresser

Autrement dit, comme le souligne le docteur Didier Pleux (psycho-clinicien, spécialiste de la psychologie du développement, directeur de l’Institut Français de thérapie cognitive à Caen), êtes-vous capable de « vous empêcher », de freiner la pulsion de la dégustation immédiate, du plaisir rapide pour apprendre à votre cerveau émotionnel à augmenter votre seuil de tolérance aux frustrations ??

Pourquoi ? Pour quels bénéfices, me direz-vous ? Pourquoi s’empêcher d’engloutir notre morceau préféré et quel rapport avec l’épanouissement au travail, le changement professionnel, les questions de mobilité professionnelle, d’évolution de carrière ?

Dans ses travaux, Didier Pleux nous permet de comprendre ce, à quoi nous nous exposons :
• quand nous sommes incapables d’accepter nos manques, nos frustrations,
• quand nous ne savons pas réguler nos envies immédiates,
• quand nous sommes en difficulté pour accorder « du temps au temps » afin d’obtenir ce que l’on recherche,
• quand nous nous contentons de satisfaire nos besoins à court terme,
• quand nous transformons en angoisse, en stress des évènements qui viennent bousculer notre tendance à exiger des solutions à portée de mains.

Je vous partage ce message du docteur Didier Pleux : « un plaisir omniprésent sans frustration dénie la réalité tout comme la frustration sans plaisirs annule les désirs. » Tellement vrai ! tellement puissant !

Apprendre à développer notre cerveau adaptatif

Indispensables à notre équilibre psychique, en tant qu’adulte, nous devons apprendre à intégrer des dimensions (peu glamour pour certains !) comme l’effort, la remise en question, la sortie de zone de confort, la rencontre d’obstacles, la tolérance à la frustration… dans notre système de croyances et de nos agissements.

Et j’ajouterais : particulièrement, si nous envisageons une évolution professionnelle, un changement d’employeur, de secteur d’activité, voire de métier ! Message que j’adresse à toutes les personnes qui sont dans cette réflexion.
Préparons-nous à « apprendre à nous empêcher » pour être capable de développer de nouvelles compétences, ouvrir des possibles, dépoussiérer nos certitudes ! En acceptant de faire face à nos frustrations (passées, présentes et futures), nous augmentons notre potentiel de réussite pour devenir le-la professionnel-le que nous avons envie de devenir !

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